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 Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]

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MEMBRE SUPER CLASSE
Marya Lambert

Marya Lambert

|métier| : Étudiante en danse/Dealeuse de drogue
|statut civil| : Quelqu'un cogne à la porte
|âge du perso| : 27
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You terrify me, cause you're a man, you're not a boy You got some power, and I can't treat you like a toy You're the road less travelled by a little girl You disregard the mess while I try to control the world Don't leave me, stay here and frighten me Don't leave me, come now enlighten me So go and challenge me, take the reins and see
Watch me squirm baby, but you are just what I need And I've never played a fair game I've always had the upper hand But what good is intellect and airplay If I can't respect any man Oh I want to play a fair game You got too close and I pushed and pushed hoping you'd bite So I could run, run and that I did but through the dust You saw those teeth marks, they weren't all yours So go on shake me, shake until I give it up

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If I got locked away And we lost it all today Tell me honestly Would you still love me the same? If I showed you my flaws If I couldn't be strong Tell me honestly Would you still love me the same?
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As life goes on I'm starting to learn more and more about responsibility I realize everything I do is affecting the people around me So I want to take this time out to apologize for things that I've done And things that haven't occurred yet I'm sorry for the things that I did not say I understand that there are some problems And I am not too blind to know All the pain you kept inside you Even though you might not show I’m sorry that I grew up way too fast I wish I would’ve listened and not be so bad
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I don't know how you convince them and get them, boy I don't know what you do, it's unbelievable I don't know how you get over, get over Someone as dangerous, tainted and flawed as you One for the money, and Two for the show You're screwed up and brilliant, You look like a million dollar man You got that world baby but at what price Something so strange, hard to define I'd follow you down down down


MES PETITS SUJETS ! MIAM !
ALEXIS DAVID STELLA DYLAN OLIVIER
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MORGANE STEPHAN SUJET COMMUN HANNAH
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MessageSujet: Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]   Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ] EmptySam 23 Juil - 22:09


Where the hell am i ?




Le grésillement des grillons percute mon ouïe comme les ongles sur un tableau. Mon visage se crispe, quand j'ouvre les yeux , ceux-ci rencontre la lumière déchirante du soleil. Mes paupières se referme. Le noir de nouveau. Ma bouche se tord dans une grimace. J'ai mal à la tête.  Dans les premières secondes qui ont suivies mon réveil , j'émet à peine un signe de vie mais après qu'elle ait passée, mon corps sursaute au grand complet. On aurait dit que j'avais reçu un choc électrique. les yeux grands ouverts, je regarde autours de moi.

- P*tain , où est-ce que je suis ?

Je réalise que je suis assise au sol , accotée contre un arbre. Je reprend mes forces et je me relève avec misère. Ma douleur n'est pas externe. Une migraine et de bonnes nausées, les deux ingrédients nécessaire au bonheur matinale ... Je m'agrippe à l'arbre sur lequel je suis adossée pour me relever. Je regarde autours de moi un peu perdue.  Je me souviens plus ou moins d'hier. Une fête avec quelques personnes que je connais à peine. Ça ne fait rien , je ne suis pas là pour me faire des amis, je suis là pour vendre quelques consommations. Au bout d'un moment, tout le monde était déjà arrivés à un certain état, je me suis permise de relaxer à mon tour et de boire. C'est après les que choses ont dégénérés. Une grosse bagarre est survenues entre deux types, un truc violent. L'un a brisé sa bouteille sur la tête de l'autre et l'autre bah .... Bah il s'est pas relevé. La police a débarqué. J'étais supposée revenir avec une fille que je connais bien mais sur le coup , je n'y ai pas pensé. Tout ce à quoi je pensais c'est aux consommations que j'avais dans mon sac. J'ai donc courut le plus vite possible dans la forêt, le plus loin aussi , jusqu'à ce que j'en peuvent plus. Au bout d'un moment j'ai jeté mon sac par terre et je me suis penchée vers l'avant pour chercher mon air et aussi parce que j'allais vomir mes tripes , ce qui n'est pas arrivé fort heureusement. Lorsque je parvins à reprendre mon souffle, je me suis simplement laissée tombée contre cet arbre et j'ai regardé les étoiles sereine. Juste quelques minutes, le temps que les flics reparte et que je retourne rejoindre cette fille mais je me suis endormie.

Ce qui nous amène à ce moment précis. Celui où je n'ai aucune idée de l'endroit où je suis. Je sais une chose, nous avons voyagé longtemps , nous ne sommes donc pas dans la petite forêt près de Quertal , celle que je connais comme le fond de ma poche. Cette forêt là , elle n'a rien à voir. Je n'ai aucune idée d'où je suis. Je ne dois pas être si loin du camping. C'est ce que j'ai pensée le matin , quand j'avais encore un peu de motivation dans l'âme. J'ai marchée toute la journée. Le problème est le suivant , je suis droitière et j'ai tendance à mettre plus de pression à mon pied droit quand je marche ce qui veut dire que si je n'ai aucune idée de l'endroit où je vais, sans m'en rendre compte, j'aurai tendance à me diriger vers la droite ce qui m'emmènera à tourner en rond au final. Ce qui est arrivé. J'ai finis par trouver la route. Je l'ai longée et à mon grand désespoir, aucune voiture ne passait.

À un moment donné , la ganse de mon sac s'est brisée. Je me retire donc de la route pour essayer de faire un noeud. C'est alors que j'ai entendu le bruit d'un moteur. je redresse subitement la tête et je me dépêche de me hisser sur le bord de la route.

- Non non non non !

La voiture n'a pas le temps de me voir et poursuis son chemin. J'aurais pu être cette fille qui regarde la voiture s'éloigner sans rien faire, convaincue que sa chance était passée. Mais je ne suis pas cette fille. Je suis celle qui lutte jusqu'à ce qu'elle en crève. Je ne réfléchit que l'espace d'une seconde avant de replonger dans la forêt au pas de course. Voyant la route longer dans une courbe, je sais que je peux arriver avant cette voiture si je traverse en ligne droite. Prenant mes jambes à mon cou , je traverse rapidement le bout de terre , me laisse glisser sur une pente. Lorsque je tombais, je marchais à quatre patte une demie-seconde juste pour éviter de m'arrêter le temps de me relever. Et j'y suis arrivée. Je suis arrivée à la route avant la voiture. Je m'y poste à bout de souffle en tendant mon pouce pour que la voiture ne s'arrête. Je réalise bien vite qu'elle ne le fera pas. Pour être certaine de ne pas louper ma chance , je me met alors en plein milieu de la route. La femme au volant me contourne et continue sa route. Je penche la tête vers l'arrière et je la regarde s'éloigner tandis que j'essayais de reprendre mon souffle de nouveau. Je me rends alors compte que je ne suis pas la seule sur le bord de cette route. La femme au volant a décidé d'ignorer une seconde personne. Une brune je crois. Elle est à une bonne distance mais si mes yeux sont bon , c'est une brune. Je redresse un peu mon sac et je décide de reprendre la marche. Cette route finira bien par me mener quelque part. C'est alors que la chance me sourit. J'entend au loin de la musique , du gros rap on dirait. Je devine bien le spécimen qui doit se trouver dans ce véhicule. Par contre, cette chance-là , je ne la laisserai pas passer. Je regarde de nouveau la route devant moi et je vois la même brune qui longe le même chemin. Si cette brune coopère, on pourrais doubler nos chances. Je cours alors vers elle.

- HEY !

je lui fais signe de s'arrêter avec mes bras. Lorsque j'arrive enfin à coté d'elle, je me dépêche de remonter mes shorts courtes en jeans et de tirer mon chandail vers le bas. J'ébouriffe mes cheveux avec mes mains histoire de leur donner une allure un peu plus sauvage, le genre que les idiots aime bien. Je m'adresse à la brune en même temps que je procédais à la transformation.

- Écoute, il y a un idiot qui va arriver sous peu , faut pas le louper celui-là sinon, qui sait quand on en verra un autre.

J'enroule alors un bras autours du sien.

- Tu permet ?

Je prend un grand sourire de sorte à ce qu'on ai l'air des meilleures amies du monde. Nourrir les préjugés ça sauve des vies. Avoir l'air de deux bonnes amies perdues sur le bord de la route laisse sous-entendre , pour les idiots bien entendu , l'éventualité possible d'un ménage à trois contrairement à deux filles qui ne se connaisse pas longeant un chemin. Prendre une sans l'autre est quelque chose de possible. Autant mieux détruire cette possibilité. Si il préfère les brunes, je suis foutue. Quelqu'un qui s'arrête, le fera pour enrichir son voyage par une bonne ambiance , non pas pour faire le taxi. J'ai une drôle de façon de penser je sais mais je ne crois pas à la charité et aussi débiles peuvent être mes idées, je parviens toujours à m'en sortir ce qui est en soit un signe comme quoi, la société se construit sur certaines images et les enrichir leur donne l'illusion que l'être humain est plus simple qu'il n'y parait. Mais ils ont tort. L'être humain sait être tordu , malhonnête et menteur.


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MEMBRE SUPER CLASSE
Hanna Lancaster

Hanna Lancaster

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MessageSujet: Re: Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]   Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ] EmptyMer 27 Juil - 22:22


Where the hell am I ?



La voiture louvoie sur la route. Elle se déporte, mon ami la redresse d’un coup de volant, et ainsi de suite. Il est toujours bourré, et je crois qu’il a passé la nuit à consommer des substances illicites. Bref, son ivresse, il ne l’a pas volée. Je me demande même sérieusement comment il reste éveillé. Je suis la seule de la voiture à avoir pleinement décuvé (il ne faut pas compter sur mon autre ami, ivre mort sur le siège passager à l’avant). Mais Jeff refuse que quiconque touche à sa voiture, à laquelle il voue une admiration sans limite. J’ai toujours trouvé ça plutôt marrant, jusqu’à aujourd’hui, après l’avoir vu éviter de justesse bon nombre de véhicules, alors qu’il se déportait constamment sur la voie d’à côté. Et puisque je sais pertinemment que je ne peux rien faire de plus pour prendre le volant, je m’adosse contre le siège de la banquette arrière, et regarde le paysage se rapprocher, puis s’éloigner, au fur et à mesure que la voiture zigzague.  Je l’entends vaguement grogner quelque chose depuis quelques minutes mais n’y prend pas plus attention. De toute façon, il est saoul, et je ne comprends rien. Soudainement, il donne un petit coup de frein, suffisant à notre vitesse pour que je me cogne au siège de mon ami zombie au visage recouvert d’écritures pas très catholiques.

« Hanna ! »
« Quoi ! »
« T’étais où passée hier, hein ? », je l’entends bredouiller avec difficulté, bien qu’il semble persuadé que ce qu’il dit soit parfaitement censé.  « On t’a cherchée, eh. T’étais où pendant que Max et l’autre se battaient ? C’ta faute, en plus, Hanna »

Je lève les yeux au ciel. Cette nuit, nous étions à une espèce de soirée immense, à plus de cinq (ou peut être six ?) heures de route de Quertal : LE « truc à ne pas rater, Hanna ! ». Chaque invité avait ramené des gens, qui eux-mêmes avaient ramené des gens… On connait la chanson. Toujours était-il que je ne connaissais personne excepté Jeff ici présent, Loris le zombie tatoué, et Max, l’ami en question. Nous étions venus avec lui, mais cet idiot a fini en garde à vue après avoir assommé un autre mec. Il paraît qu’il s’en est sorti, même si la plupart des gens présents l’ont pensé mort. Personnellement, je préfère ne pas me focaliser sur ce que des personnes bourrées voire droguées croiraient ou non avoir vu. S’il n’est pas mort, c’est tant mieux pour lui, et tant mieux pour Max qui ne pourrira pas en taule pour le restant de ses jours. Les flics avaient débarqué et avaient demandé à tout le monde de partir, mais il faut se douter que ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. Certains ont fuit, et d’autres comme nous, sommes allés dans un coin reculé pour finir les consommations. « Il ne faut pas gâcher », c’est ce que répétait Jeff jusqu’à six heures ce matin, avant que je ne le traine de force dans sa voiture. J’ai failli me battre avec lui pour avoir ses clefs mais rien à faire, il avait suffi qu’il me soulève d’un bras pour me caler à l’arrière. Bravo Hanna. Bien joué. On voit là toute ton utilité.

« Qu’est-ce que tu racontes, c’est pas ma faute ! », je m’insurge en levant de nouveau les yeux au ciel, et croisant les bras sur ma poitrine.
« Max, il n’a pas supporté de voir l’autre et toi comment vous vous comportiez. Il en pince pour toi, hein. »

Je me retiens de rire en l’entendant parler. Il essaie toujours d’utiliser des mots moins familiers pour faire croire qu’il n’est pas saoul. Et ça pourrait marcher, si au moins il daignait les placer dans le bon ordre.

« Dit pas n’importe quoi. Il en pince pour moi uniquement lorsqu’il a trois grammes dans le nez. »
« Ouais en attendant il a eu des emmerdes, Max ! Pendant que toi, tu te tapais Loris ! », S’emporte-t-il en frappant son volant.
« Faux. »

J’esquisse un léger sourire. Je sais parfaitement que je ne me suis pas tapé Loris. Je le sais, parce qu’à ce moment-là, j’étais occupée à boire avec un autre homme. Homme dont le nom s’est malheureusement évaporé avec l’alcool. Jeff commence à sérieusement s’emporter. Je fronce les sourcils et lui dit de s’arrêter. Je le répète tellement de fois que je finis par le crier. Il évite un camion, dérape légèrement, et repars plein pot. Je pourrais me demander ce qui l’irrite à ce point, mais ce serait inutile. Il n’est absolument pas dans son état normal. J’aurais pu lui parler d’une tartelette aux fraises, qu’il aurait eu la même réaction.

Brusquement, là, au beau milieu de la route, il pile. Il me hurle de descendre. J’essaie de le raisonner, de lui imposer que je prenne le volant, ou encore de lui faire prendre conscience de son état d’ébriété. C’est sans espoir. Quand Jeff a décidé quelque chose, il n’y a rien à faire. Mais c’est mal me connaître. Il descend de la voiture, ouvre ma portière et me tire dehors. J’essaie de m’accrocher au siège, mais il a beaucoup trop de force. Alors, en ultime recours, je descends et tente d’atteindre la première le poste de conduite. Grossière erreur. Il me pousse, et une voiture fait un écart pour m’éviter. « Jeff, bordel ! ». Il démarre en trombe. J’attrape une poignée de cailloux et les balance avec rage sur sa carrosserie. Il va enrager. Ça lui fera les pieds. Je fulmine et rejoins le bord de la route, criant sur tout et n’importe quoi. « C’est pas vrai ! C’est pas vrai ! Merde ! ». Je sors mon téléphone. Plus de batterie. Evidemment ! Depuis quand un téléphone dure 48 heures consécutives, au vingt-et-unième siècle ? Je tente de me rassurer en imaginant qu’en prenant conscience de son erreur, mon ami va faire demi-tour, mais je n’en doute pas. De toute façon, plus il est énervé, et mieux il conduit, alors je ne me fais pas de soucis pour lui. Par contre, la petite voix dans ma tête me fait réaliser une chose. En arrivant à Quertal, je suis convaincue qu’il ira se coucher. Et au réveil, il aura tout oublié.

Je lève la tête vers le ciel et ferme les yeux. Une première question me vient, alors que je me concentre sur le bruissement des feuillages dans mon dos. Où suis-je ? Je n’en ai aucune idée. Lorsque j’ai entendu le mot « fête », je n’ai pas demandé d’avantage. Je crois que nous ne sommes plus en Suisse. C’est même une certitude. C’est tout ce que je sais. Conséquence : c’est ce à quoi je me raccroche. Dépitée, je commence à longer la route. Elle est déserte. Plus aucune voiture ne passe. Je commence même à m’habituer au silence, fréquemment brisé par le son des graviers roulant sous mes pas. Et puis, un crissement de pneus déchire ce silence. Une fille vient de débouler de la forêt, et de se jeter devant une voiture. Le véhicule ne s’arrête toutefois pas, et continue sa route. Un nouvel espoir. Sans réfléchir d’avantage, je me précipite au milieu de la route, sur sa nouvelle trajectoire. Nouvel écart, et la voiture continue son chemin malgré ma vaine tentative de barrage humain. Je m’apprête à lui balancer ma chaussure lorsque je me rends finalement compte qu’elle me sera utile si je dois marcher encore longtemps. Et alors que je reprends ma route, quelque chose retient mon attention. Une autre voiture. Dans ce trou pommé, ce sera peut être la dernière avant une bonne heure. Hors de question de laisser passer cette occasion. Peut-être qu’avec un peu d’élan, je pourrais sauter sur le capot ? Ils seraient bien obligés de s’arrêter s’ils ne voient plus rien, n’est-ce pas ? Et puis je réalise que j’aimerais beaucoup rentrer chez moi en vie. « HEY ! ». Je me retourne brusquement vers la fille de tout à l’heure, qui me fait signe de m’arrêter. En un regard, je comprends. C’est carrément du génie. J’ai un léger sourire, tandis que je roule ma jupe d’un ourlet, et que je tire sur la manche de mon t-shirt, dévoilant mon épaule. Je resserre notre étreinte, et enroule une mèche de ma chevelure brune autour de mon index. Je prends un air enjoué et niais à la fois, ressemblant à ce genre de fille de qui on peut obtenir ce que l’on veut. Le pauvre, s’il savait.

Comme prévu, la voiture s’arrête à côté de nous. Un homme nous observe, vitre baissée et regard lubrique. Sa « musique » secoue sa voiture. Après nous avoir longuement étudiées de haut en bas, il nous fait signe de monter, et on ne se fait pas prier. Il démarre, l’air fier de lui. La voiture suit la route, pour l’instant. Il doit forcément être à la recherche d’un lieu à l’abri des regards. Mes pensées s’entrechoquent, et j’effectue un tri rapide de tout ce qui est ou non réalisable. Il cris quelque chose par-dessus la musique, un sourire étrange sur le visage. Ce n’est pas du français. C’est une autre langue… Mais je ne la reconnais pas. De l’espagnol ? Impossible. Nous ne sommes pas arrivés jusqu’en Espagne. Non, c’est plutôt… de l’italien. Je lance un regard interrogatif à ma pseudo meilleure-amie et souris pour faire bonne impression.

« Tu parles Italien, toi ? », je lui demande à voix basse, l’air de rien.

Voyant que nous ne répondons pas, il semble répéter. Mais rien à faire, je ne comprends toujours pas cette langue. J’incline la tête sur le côté, joueuse. C’est à cet instant que mes origines anglaises vont devoir m’être utiles. Je lui demande donc, avec mon accent britannique, s’il parle anglais. Il semble hésiter, et me répond dans cette même langue de façon plus ou moins approximative. Bingo. Il aurait été plutôt difficile de se faire comprendre en minaudant. Toutefois, le fait que nous sommes étrangères semble lui plaire. C’est sûr que ça doit tout l’émoustiller, le pauvre. Je lui réponds tout en serrant la fille contre moi, histoire de lui montrer que c’est d’un double spectacle qu’il va hériter. J’en profite pour lui glisser, sans cesser de sourire niaisement :

« Bon. Quand il s’arrête, on l’assomme et on part avec sa voiture ? », je marque une pause « ... Une autre idée ?»

Pour moi, considérant la situation, c’est une suggestion comme une autre. Je l’ai bien fait au cours d’un rencard, et ils étaient plus nombreux, alors quel est le problème ? Instinctivement, je regarde autour de moi si quelque chose nous permettrait de l’assommer. A première vue, rien de suffisamment lourd.  Il va falloir que l’on soit en totale connexion, elle et moi. Quelque chose dans sa façon de se comporter me fait dire que de ce point de vue là, nous n’avons pas grand-chose à craindre. La voiture garde son allure, pour l’instant.  Je ne sais pas encore à quel moment il va falloir agir. Je pense que je le sentirai. Sur mon visage, on ne peut lire aucune terreur, puisque j’en suis dépourvue. Par contre, je suis plutôt amusée par la situation. Amusée d’avoir le dessus et de faire croire le contraire. Amusée d’un potentiel danger.

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MessageSujet: Re: Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]   Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ] EmptyJeu 28 Juil - 15:05


Where the hell am i ?




Les gens de Quertal sont gentils. Généreux , sympathiques , bienveillant mais ils sont complètement à coté de la traque. Ils vivent dans leur monde croyant fermement que leur bonnes actions pourront les sortir de toutes les situations. Ils ont tort. La preuve, je passe tout mon temps à les berner et à les manipuler avec leur propre idiotie. J'étais certaine que la brune serait de ce genre-là. Mais j'avais tord. Quand je la vois s'exécuter , rouler sa jupe et me serrer contre elle, j'en suis sans mot. On pu voir une certaine surprise sur mon visage. Me voilà rassurée , je savais maintenant que nous étions deux dans cette aventure, prête à tout pour ce sortir de ce mauvais pas. Nos chances venaient d'augmenter. Lorsque je vois le conducteur s'arrêter près de nous, je joue les naïves , celle qui ne comprend rien au regard qu'il nous jette. Je fais exprès de me pencher vers lui pour aller poser mes coude contre la fenêtre. Je lui offre un petit sourire reconnaissante.

- Bonjour, nous nous sommes perdues, vous pourriez nous prendre, mon amie et moi ?

Avec l'air qu'il avait, j'ai vraiment cru qu'il avait compris ce que je lui disait. Plus tard je comprendrai que non, qu'il est en fait pire que je ne l'aurais pensé. Deux jeunes filles sur le bord de la route, des petits sourires, c'est tout ce qu'il lui fallait. D'un signe de tête, il nous désigne la banquette arrière. Sans lâcher mon sourire, j'y cours avec un optimisme presque exagéré. Je prend place à coté de la brune. Il démarre dans un coup de moteur faisant grogner son véhicule. Je lâche un petit rire de gamine impressionnée. Que de la comédie tout ça. Le voyage reprend. Étrangement, il ne nous demande même pas où nous comptions aller. C'est bien rassurant tout ça. Je reste dans mon rôle , conservant mon sourire, je regarde un peu partout comme si je me délectais du paysage et lorsque mon regard croisait celui du conducteur dans le rétroviseur, je lui offrait un petit sourire. Je cru remarquer que notre bon samaritain tenait tellement à notre confort qu'il ne nous lâchait pas d'une semelle avec son miroir. Son regard sans cesse braqué sur nous. Je pouvais presque l'entendre se lécher les babines. À croire que le contraire se produisait, il gardait un oeil sur nous en permanence et regardait la route une fois de temps en temps. Je me tourne vers ma voisine de banc et je la vois qui regarde un peu partout. Elle semble chercher quelque chose. Pour ma part je suis extrêmement calme. J'avais déjà un plan en tête. J'allais par contre avoir besoin d'elle. Je cherchais surtout un moyen de lui parler sans que le conducteur puisse nous entendre.

La solution m'apparait d'un seul coup. Le conducteur nous parle dans une langue inconnu. Je croyais au départ que ce n'était que la musique assourdissante qui déformait ses dires mais non, après lui avoir demandé de répéter , je me rend compte que je n'ai rien compris. J'échange un regard avec la brune et elle semble avoir la même impression que moi. « Tu parles Italien, toi ? » Ah ! De l'italien donc ? L'important ce serait de savoir si il parle notre langue à nous. SI la réponse est non , nous allions pouvoir comploter en toute tranquillité. Sans lâcher un sourire, je prend un petit air gêné faisant des oui de la tête comme si mon amie me disait que l'italien était une langue sexy.

- Non, l'italien je connais pas.

Nous avions l'air de nous dire des petits potins croquants et regarder notre conducteur de temps en temps lui laissait croire qu'on disait de belles choses de lui. Continuant à parler à voix basse je m'adresse à mon amie.

- Je crois pas qu'il comprenne ce qu'on dit

Lui dis-je. Ma meilleure-amie de l'heure lance une tentative pour voir si il parle anglais. Je remarque un petit accent British , chose que j'ai toujours trouvé très sophistiqué. Lui aussi semble l'avoir remarqué et l'air qu'il a nous témoigne d'un certain ravissement à ce propos. Il devait en raffoler autant que moi. L'homme n'a pas l'air d'être à l'aise dans cette langue. Le plus important c'est qu'il ne parle pas français. Je me redresse un peu sur mon banc pour la laisser me serrer un peu plus contre elle. Pour ma part je caresse ses cheveux bouclés d'une main , lançant quelques regards au conducteur. J'essayais de lui créer quelques idées. Lui faire savoir que cette brune, je pouvais en faire ce que je voulais eut tôt fait de faire sourire le samaritain italien. Je l'entends échapper un rire satisfait. « Bon. Quand il s’arrête, on l’assomme et on part avec sa voiture ? » Pendant une demie-seconde, je lui lance un regard du coin de l'oeil. Un air plutôt surpris de voir cette fille lire mes pensées. Elle sortait d'où celle-là ? On était loin de la petite innocente que je croyais trouver au départ. Mon dieu, j'aurais pu tomber sur n'importe qui sur cette route , décidément je suis tombée sur le gros lot. J'allais faire des merveilles avec cette fille. « ... Une autre idée ?»

- Non , c'était l'idée. Je propose qu'on ne l'abandonne pas, on est plutôt loin et il finira par nous signaler aux flics. On va être légale .... Et illégale. Tu vas devoir me faire confiance sur ce coup. On sera blanche comme neige tu verras.

Il demande sceptique ce qu'on se dit derrière. Je lui répond dans un anglais pas très bon :

- My friend think you're cute

Touché droit dans son estime , il échappe un rire gêné. Le but était que même si il allait voir les flics, tout les éléments joueraient contre lui. Je regarde vers la gauche et je balaie une main devant mon visage. Plus le temps passe et plus je prends un air ennuyée. Ma réaction le rend nerveux. Il se demandait bien où étaient passés les petits sourires et les petits regards. Il s'adresse à Hannah en anglais lui demandant ce qui n'allais pas.

- Demande-lui si il a un truc à boire

Nous passons finalement devant une station service. Je la pointe du doigt et je fais de petits bonds d'excitation sur moi-même. Je le regarde d'un petit air suppliant. Je lui fais bien comprendre que les petits sourires ne reprendront pas si je n'obtient pas ce que je veux. Si au départ le conducteur était réticent à l'idée de nous laisser sortir de son véhicule maintenant qu'il nous avait, une idée venait de germer dans son esprit. Nous imaginer nous saouler avec de l'alcool était selon lui une idée de génie. Prit dans ses fantasmes , il avait presque traversé le passage. À la dernière seconde, il tourne le volant, ce qui fait tourner brusquement le véhicule vers le stationnement de la station service. Sous la lancée de ce virage brusque, je tombe sur le brune et m'agrippe à elle. Une fois la voiture immobilisée, je me redresse et je passe une main dans mes cheveux pour les replacer. La station service apparait dans mon champs de vision. Un sourire satisfait fait son apparition sur mon visage. Je m'apprête à ouvrir la portière pour descendre mais l'italien se place devant moi me faisant signe de ne pas sortir, de rester dans le véhicule. Je ne comprends rien de ce qu'il dit. Il s'adresse alors à la brune pour lui dire qu'il allait nous acheter des petites douceurs. Qu'il comptait payer pour nous. Lorsque mon amie m'eut fait la traduction, je lâche un petit : " HHhhhooonnnnnnn "attendrie. Ce n'était pas le plan mais on allait faire avec. Je voulais que les gens nous voit dans le véhicule de ce type. Le but est qu'il y ai des témoins comme quoi , nous étions avec cet homme et que nous ne lui faisions aucun mal à ce moment-là. Je serais sortie quand même pour ma part mais histoire de ne pas brusquer notre italien, je suis demeurée dans le véhicule. Je m'adosse complètement contre la banquette et je pose un pied contre le banc de devant.

- Moi c'est Marya Lui dis-je tout bonnement. Si nous comptions kidnapper un homme ensemble, valait mieux faire connaissance. Je tourne la tête vers elle et je poursuis.

- On va l'obliger à s'arrêter sur la route pour lui donner ce qu'il veut, ou lui faire croire. Ça t'ennuie pas j'espère ? Tu me laissera m'asseoir en avant. On va tout mettre contre lui. On va le saouler, un homme en état d'ivresse ne peut pas conduire. Tu vas le prendre en photo avec moi. J'ai l'air d'une gamine, ça fera scandale devant les policiers si il nous dénonce enfin .... On s'entend qu'il a tout intérêt à ne pas le faire.  

Comme quoi , j'avais réellement tout prévu et cet homme, ce n'était pas le premier que je bernais. Tout d'un coup , je me recolle contre la brune en voyant l'italien arriver. J'accote ma tête contre l'épaule de mon amie d'un petit air embêtée. L'italien nous montre deux caisses d'alcool qu'il venait d'acheter. Je me relève et je prend un grand sourire ravie. J'applaudis même devant son "audace".  


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Hanna Lancaster

Hanna Lancaster

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MessageSujet: Re: Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]   Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ] EmptyVen 12 Aoû - 23:49


Where the hell am I ?



Je ne sais pas si je peux me considérer comme une manipulatrice. On m’a tant de fois reproché ma franchise, présente à chaque instant, ou encore mon manque de tact légendaire. J’aime avoir raison. J’aime gagner. Et plus que tout, j’aime avoir ce que je veux. Est-ce que je suis prête à jouer des mes atouts, ou à jouer la comédie pour obtenir quelque chose ? Sans aucun doute, ni aucune hésitation. J'aime le jeu. Au fond, peu importent les mots que l’on peut mettre sur moi, peu importent les étiquettes, ça ne changera pas qui je suis. Et j’aime jouer cette jeune fille égarée, innocente, naïve, et tellement impressionnable. J’aime ça, parce que ce n’est pas du tout moi, et que ça me fait rire.
Ce qui me rassure également, c’est de voir que cette fille n’est pas non plus ce genre de pimbèche sans cerveau, et que comme moi, elle s’adapte selon les besoins. Est-il seulement possible d’être persuadée qu’il nous aurait raccompagnées chez nous, dans le pays d’à côté, tel un bon samaritain ? Et le tout, sans rien tenter ? Ça fait longtemps que je ne crois plus au père noël.

D’ailleurs, mes parents auraient voulu garder le secret bien plus longtemps. Ils étaient heureux d’organiser ces fêtes, de demander à un oncle de se déguiser pour faire une brève apparition devant nos yeux ébahis. La magie de Noël les rendait heureux, surtout lorsqu’ils me déguisaient en petit renne. Je me sentais ridicule, probablement parce que je l’étais, mais ce n’était qu’un détail. Nous étions cette famille heureuse, celle qui décore un sapin de deux mètres de haut, et qui forme une petite chorale juste pour agacer les voisins. Et puis, certaines choses arrivent, et se forcer à sourire n’est plus suffisant pour imposer un tel rituel. Plus lorsqu’il manque une personne. Je fête toujours noël, seulement, uniquement en dehors de ma famille. J’aime cette fête, mais j’ai développé un besoin d’indépendance. Ce même besoin qui m’empêche de prévoir des choses des semaines à l’avance, ou d’avoir un quelconque emploi du temps. Le seul truc qui m’importe, c’est de vivre l’instant présent. Rien à faire de l’avenir, rien à faire de savoir si je rentrerai chez moi ce soir ou dans deux jours. Surtout que cet instant d’adrénaline, je ne le partage pas avec n’importe qui.
La blonde ne semble pas surprise à ma proposition, au contraire. En entendant la suite de son explication, je suis à la fois admirative, soulagée, et confiante. C’est du génie. Cette fille est un génie. Maintenant, j’ai la certitude qu’on s’en sortira, qu’on obtiendra ce que l’on veut, quels que soient les imprévus. J’ai peut être tendance à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, c’est vrai, mais si comme moi, elle n’a peur de rien, notre duo sera magistral. Je souris à cette fille, une sorte de miracle tombé du ciel.

« Avec ce raisonnement, t’as toute ma confiance ! De toute façon, je commence à croire qu’avec nous deux réunies, il n’a aucune chance. »

Un peu d’agitation à l’avant attire mon attention. Il nous interroge, méfiant. La petite réplique qu’il reçoit en guise d’explication gonfle tellement son égo qu’il ne demande rien d’autre. Pour appuyer l’effet, je bats des cils en le dévisageant, un sourire niais sur les lèvres. Avec ça, on le tient.

Les minutes défilent à la même vitesse que la route à travers la fenêtre. La blonde prend un air ennuyé et cesse de minauder. Mes yeux font de discrets allez-retours entre elle et le regard soucieux du conducteur, et je comprends immédiatement. Alors je continue de regarder distraitement par la fenêtre. J’essaie par la même occasion de savoir quelle direction il a prise, songeant que cette information n’est pas des plus inutiles. Les panneaux se font rares, et je n’ai pas toujours le temps de les comprendre. Puis, je vois le nom de Florence, et je comprends que nous n’allons pas du tout dans le bon sens. Evidemment, puisqu’il ne nous a pas demandé où nous allions, surtout que notre accent lui a déjà bien mit la puce à l’oreille. Il me demande alors ce qui ne va pas avec mon amie. Celle-ci me glisse de lui demander s’il a un truc à boire. J’opine d’un hochement de tête et reformule cette demande en anglais, prenant un air peiné. L’air de bien lui faire comprendre que sans eau, il n’obtiendra rien de nous. Il faut croire que c’est quelque chose qu’il ne supporterait pas, puisqu’en un regard, il constate qu’il n’y a aucune bouteille d’eau dans la voiture, et son visage change du tout au tout. Il a vraiment l’air paniqué. En une minute, mon amie lui fait comprendre de s’arrêter sur le parking de la station service, et il ne se fait pas prier. Il représente le stéréotype des italiens qui conduisent mal, c’est pas croyable ! On se replace après avoir été secouées, et l’italien l’empêche de sortir de la voiture. Elle n’a pas l’air de comprendre ce qu’il dit, alors je me retourne vers elle et lui traduis ses paroles. Le tout, avec un air ému, comme si j’allais sauter sur l’italien pour le remercier :

« Il va nous acheter des petites douceurs, apparemment ! Ça nous laisse quelques minutes.»

Il ponctue par un « A tout de suite, mes jolies ! » dans un anglais approximatif. Je le salue, un énorme sourire sur les lèvres. Du genre à faire mal aux joues. Il semble soulagé par nos réactions, et sa silhouette s’éloigne, non sans qu’il nous lance des regards lubriques. Je cesse immédiatement de sourire comme une imbécile et m’installe confortablement. « Moi, c’est Marya ». C’était donc le nom de ma complice. J’appuie mon coude contre la portière et pose ma tête sur ma main, la regardant, amusée.

« Enchantée, moi c’est Hanna ! ».

Elle m’explique alors le plan, et je l’écoute avec attention. Plus j’imagine la scène, et plus je souris en hochant la tête. Avec ça, il est foutu.

« Impec’ ! Tu as ton téléphone ou je vole celui du type ? Le mien m’a lâché ce matin, plus de batterie. ». J'annonce ça comme si j’avais l’habitude de voler des choses… ce qui est d’ailleurs le cas.  « J’en aurais que pour quelques secondes, et il ne le remarquera même pas. » Pas sûr qu’il ait été consentant à me le donner, de toute façon, et puis au moins, pas de risque qu’il supprime les photos.

Lorsqu’il revient, Marya se colle à moi. Je fais de même, jouant langoureusement avec une mèche de ma chevelure. L’italien brandit deux caisses d’alcool devant nos yeux. J’assortis mes remerciements d’un grand sourire explosant de bonheur.

« Thank you very much, handsome ! ».

Il sourit à son tour, remonte dans la voiture et pose les caisses à côté de lui. Il nous tend une bouteille chacune, et attend avec un sourire. Boire à une telle heure de la matinée n’est pas vraiment mon habitude, mais je m’exécute et bois une gorgée avant de lever un pouce. Ravi, il redémarre en trombe, probablement pour nous impressionner. Je pousse un cri d’enthousiasme, telle une groupie. De temps en temps, lorsque son regard se fait pressant à travers le rétroviseur intérieur, je souris et fais mine de boire une grande gorgée, alors que je n’avale que quelques gouttes. Manquerait plus que je finisse saoul, et notre plan tomberait à l’eau ! Nous sommes beaucoup trop bien parties pour tout foutre en l'air à cause d’une erreur aussi futile. Lorsqu’il prend un tournant un peu sec, je fais exprès d’en renverser sur mon débardeur. Non seulement, c’est de l’alcool que je n’aurai pas à boire (et dieu seul sait à quel point ça me coûte, mais c’est pour la bonne cause), mais en plus, ledit débardeur devient transparent. Je me confonds en excuses, l’air vraiment inquiet, malgré ses « Nevermind, it’s okay», puisqu’il a plutôt l’air d’apprécier le spectacle. Je penche ma tête vers mon amie, et ne le quitte des yeux que pour la regarder elle. Un regard entendu, complice, que lui ne pourrait que comprendre de façon tordue. Il ne peut plus détacher son regard de nous. Je lui souris alors, mordillant ma lèvre, et lui indique le bas côté d’une route entourée de forêt. Il l’empreinte sans plus attendre et se gare au bord d'un fossé. Un dernier coup d’œil vers Marya, l’air de dire « c’est parti », et je me penche vers l’Italien. Je m’étire pour attraper une bouteille et la lui tend, tandis qu’une de mes mains parcours ses épaules. Un rire niais, un regard entendu, et il commence à la boire comme s’il s’agissait du breuvage le plus précieux au monde. Je l’encourage avec quelques gloussements et des yeux pétillants. Il se prête au jeu et essaie de la finir cul-sec. Le pauvre homme a du mal. Il me fait de la peine, finir une bouteille de cette façon, ça me connait. Mais il finit par y parvenir, surement grâce à la simple pensée de l’encouragement de deux filles légèrement vêtues à l’arrière. Je fais comme s’il avait réussi avec brio à m’impressionner, et pointe du doigt une autre bouteille. Je porte ensuite mon index à mes lèvres et le regarde en gloussant. Il attrape une autre bouteille, et nous en tend une à nous par la même occasion.
Fais attention, mon petit. Tu ne sais pas encore à qui tu as affaire…

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Marya Lambert

Marya Lambert

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You terrify me, cause you're a man, you're not a boy You got some power, and I can't treat you like a toy You're the road less travelled by a little girl You disregard the mess while I try to control the world Don't leave me, stay here and frighten me Don't leave me, come now enlighten me So go and challenge me, take the reins and see
Watch me squirm baby, but you are just what I need And I've never played a fair game I've always had the upper hand But what good is intellect and airplay If I can't respect any man Oh I want to play a fair game You got too close and I pushed and pushed hoping you'd bite So I could run, run and that I did but through the dust You saw those teeth marks, they weren't all yours So go on shake me, shake until I give it up

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If I got locked away And we lost it all today Tell me honestly Would you still love me the same? If I showed you my flaws If I couldn't be strong Tell me honestly Would you still love me the same?
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As life goes on I'm starting to learn more and more about responsibility I realize everything I do is affecting the people around me So I want to take this time out to apologize for things that I've done And things that haven't occurred yet I'm sorry for the things that I did not say I understand that there are some problems And I am not too blind to know All the pain you kept inside you Even though you might not show I’m sorry that I grew up way too fast I wish I would’ve listened and not be so bad
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I don't know how you convince them and get them, boy I don't know what you do, it's unbelievable I don't know how you get over, get over Someone as dangerous, tainted and flawed as you One for the money, and Two for the show You're screwed up and brilliant, You look like a million dollar man You got that world baby but at what price Something so strange, hard to define I'd follow you down down down


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MessageSujet: Re: Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ]   Where the hell am I ? [ Marya & Hannah ] EmptyMar 16 Aoû - 17:34


Where the hell am i ?




Ma brune semble plus confiante. Je crois qu'elle est heureuse d'avoir trouver quelqu'un aussi malade qu'elle. C'est mon cas. Et tandis que j'avais un sourire vers notre conducteur, celui-ci s'élargit à l'idée que désormais , rien n'était interdit. Il allait en baver le pauvre. Je savais maintenant qu'elle n'avait aucun problème avec l'idée de commettre quelques actes illégaux. Vous savez, être avec une pimbêche, je me serais donnée un peu de retenue. Mais maintenant que j'avais la parfaite partenaire de crime à mes côtés , tout serais permis et je n'allais pas me gêner. « Avec ce raisonnement, t’as toute ma confiance ! De toute façon, je commence à croire qu’avec nous deux réunies, il n’a aucune chance. » et j'échappe un petit rire à voir notre samaritain , la tête pleine de belles idées. J'espère qu'il profite bien de son petit nuage  car bientôt , il allait avoir envie de se jeter par-dessus bord.

- Il va en baver oui.

Dis-je amusée. Nous étions-là en train de comploter un véritable kidnapping et tout ce que l'italien s'imagine, c'est que nous étions en train de chanter ses louanges. Il n'en revenait pas, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il avait bien hâte de raconter à ses amis, le rêve dans lequel il était tombé. Bientôt , il comprendra qu'il ne s'agissait pas d'un rêve mais de sa propre stupidité. De ses idées mal placées qui allait le conduire droit aux abysses. Je ne suis pas de ces pro-féministe qui croit que les hommes ne devraient pas avoir d'arrière-pensées quand on porte une jupe courte. Je crois que même si on leur tape sur les doigts mille fois, rien n'y changera et puis pour ma part, cet aspect de leur personnalité m'est plutôt favorable. Obtenir ce que je veux en tentant quelques personnes est une méthode que j'emploi souvent. J'en fais parfois même un jeu. Il y a toutes sortes de gens qui lutte sans cesse pour changer le monde. Le monde se doit d'être changé , là où le véritable mal existe mais ici, en Suisse ou même en Amérique du Nord, je ne vois pas ce qu'il y a de si terrible qui vaille la peine d'en faire une montagne.

Nous sommes enfin à la station service. Je profite de cette pause pour soulager mon visage et mes joues de tout les sourires et les expressions idiotes que je lance depuis tout à l'heure. Ma collègue me dévoile son nom. je lui tend immédiatement la main pour la lui serrer. Je ne suis pas du genre polie. Je suis même désintéressée d'ordinaire mais je vous avoue que devant cette fille, je suis en admiration. Comme si je rencontrais enfin mon double. Elle méritais bien une poignée de main. Nous sellions ensemble ce petit pacte du diable entre nous comme quoi , nous allions traverser cette aventure ensemble quoi qu'il arrive. Je sentais que je pouvais faire confiance à cette fille , qu'elle ne serait pas du genre à paniquer pour rien ou a vouloir appeler les flics. Sa réaction appuie mes dires. Elle ne semble pas offusquée par l'idée. Elle semble même partante. Devant cette acolyte divine , tout me semblait permis et mes idées noires se joignirent ensemble pour constituer le plan parfait. Par expérience, je sais que les choses ne se passent pas toujours comme prévu mais nous sommes désormais deux pour agir en cas de pépin et cet homme, hé bien, il était seul en plus d'être complètement taré. « Impec’ ! Tu as ton téléphone ou je vole celui du type ? Le mien m’a lâché ce matin, plus de batterie. » Je commence à fouiller dans mon sac. Je sais que j'ai mon téléphone. Il ne captait pas le réseau quand j'étais en forêt hier mais il me sera utile lorsqu'on approchera de la ville. Je cherche et je cherche mais je ne le trouve pas. Je soupire agacée. Perdre son téléphone, c'est la mort pour n'importe qui. Je veux dire, on fait notre liste d'épicerie dessus , notre agenda et tout ces numéros ! Un second soupire se fait entendre en songeant que j'avais le numéro d'Alexis Thorens sur mon téléphone. S'il pensait que j'allais le lui redemander , il pouvait toujours courir celui-là. Et puis ! Une bonne chose de faite que de ne plus l'avoir dans mes contacts. C'est pas comme si je comptais l'appeler prochainement ou le texter ou .... Je voulais bien l'appeler mais pour dire quoi ? Aucune idée. L'ignorer était beaucoup plus simple. Perdre mon téléphone aussi en fin de compte. Je pousse mon sac à coté de moi.

- Non je dois avoir échappée mon téléphone en forêt en courant tout à l'heure. Ce sera le sien, pas le choix.

Nom d'un chien , avec cette fille parler de vol et de kidnapping semblait aussi naturel que de parler de son déjeuner. Elle me parle alors de le faire discrètement. J'approuve de la tête , je comptais bien l'aider de mon côté histoire que le tout se fasse discrètement.

- C'est bon, dès que j'ai mes mains sur sa ceinture , tu fouilleras les poches de ses jeans comme ça il fera pas la différence. Je vais essayer de te balancer des trucs, sois prête

Dont son sac de sport que je voyais à l'avant au mieux de mes capacités bien sûr. Je comptais être celle qui allait faire baver notre samaritain mais simplement parce que j'avais l'air d'une gamine et que ce genre de truc ne m'ennuyait pas. Je sais qu'Hannah aurait sûrement été prête à le faire sinon. Non pas que je risque d'apprécier d'avoir un italien sur moi mais bon, avec de la chance , ce ne sera pas long. Et puis, pour la peine, je pourrai le tabasser après. Notre sauveur reviens enfin avec les caisses d'alcool. Pauvre chou , il fais carrément ce qu'on veut. Il était presque un gentleman. Je remercie notre chauffeur en choeur avec Hannah

- Thannk yooooouuuuuuuu

Dis-je innocemment en petite fille qui ne parlais pas très bien l'anglais. Je me mord l'ongle du pouce tout en le regardant. Quand il nous tend une bouteille chacune, je prend la mienne en lui offrant un clin d'oeil pleine d'assurance. Il nous les redemande juste pour pouvoir nous les ouvrir comme un brave qui veillait sur nous. Déjà , il nous appelait "ses petites chéries" comme si nous lui appartenions. Comme si nous étions deux petits chatons abandonnés qu'il avait décidé d'adopter. décidément, cet homme ne vivait plus dans la réalité. Je le remercie.

- You are sooooooo kind. We are lucky Dis-je en tournant la tête vers Hannah comme si c'était quelque chose dont nous avions parlé tout à l'heure. Le pauvre, si seulement il savait de quoi nous parlions pendant qu'il était dans la station service.  Je cogne ma bouteille contre celle d'Hannah et je la regarde ravie tandis que je fais semblant de prendre une gorgée. Mes lèvres sont bel et bien collées à la bouteille mais je bloque le liquide avec ma langue. Dans ce genre de situation , je préférais être sobre. Je vois qu'Hanna bois un peu, parfait , je conduirai tout à l'heure dans ce cas. Je glisse une main dans ses cheveux de nouveau ayant pris cette habitude tout d'un coup. Il faut dire aussi que j'adorais les cheveux de cette fille. Lorsque notre samaritain démarra dans un grand crissement de pneu, je m'écriai en choeur avec ma brune et poussai quelques éclats de rire. Comme s'il était le type le plus divertissant du monde. Bien sûr .... Reprenant la route,  je ne le lâche pas des yeux. Je vois son regard se poser sur moi et sur Hannah simultanément. Il devait se demander par laquelle commencer. La brune ou la blonde ? Pris dans ses rêveries, il oublie de tourner et le fait à la dernière minute dans un petit tournant sec. Je tourne la tête vers Hannah et je souris amusée en voyant qu'elle avait fait exprès de renverser de la boisson sur elle. J'échappe même un rire que je cache d'une main tandis qu'elle se fond en excuses.

- Oh mon dieu tu as osée Un regard complice en sa direction, je saluais son génie.

Pour ma part je prend une mine peinée en regardant Hannah, comme si j'étais désolée pour son débardeur. Puis , un petit sourire taquin me prend en observant ma pseudo meilleure amie.

- On va voir si tu goûte bon Demandais-je avec un petit air de gamine.

Sans aucune gêne pour ma compagne de voyage, je glisse un doigt dans son décolleté et je le porte à mes lèvres. J'émets alors une grimace pour jouer un peu avec elle.

- Ça goûte la hippie perdue sur la route

M'exclamai-je dans un petit air détestable suivit d'un petit rire. Pour l'italien, ce spectacle était aussi merveilleux que deux collégiennes qui se batte avec des oreillers. Nous nous sommes calmées et désormais, toute notre attention était sur cet homme. J'accote ma tête contre celle de la jolie brune et j'observe notre prochaine victime. Je tire un peu sur mes short en jeans tout en l'observant. Je tourne à peine mon visage vers celui d'Hannah pour lui chuchoter quelque chose. Une cachoterie qui avait le tour d'émoustiller notre chauffeur.

- Assez jouées , on en fais de la bouille

C'est à ce moment-là qu'Hannah s'est montrée plus insistante et qu'elle lui a désigné le bord de la route. Le pauvre n'en avait pas cru ses yeux sur le coup mais il s'est rangé sans se faire prier. Une fois arrêtés, Hannah lui tend une bouteille. Je l'encourage avec quelques hochements de tête, tenant ma bouteille à moi dans ma main. On essaie de le faire boire le plus rapidement possible. Lorsqu'il se prit une gorgée, je glisse mon index sous sa bouteille pour la maintenir et ainsi, insister pour qu'il la finisse. Il se prête au jeu et je pousse un petit cri satisfaite de le voir s'exécuter. Il est complètement épris d'Hannah, il la dévore des yeux. Je joue les jalouses. Je sors alors de mon côté ce qui eut tôt fait de le faire paniquer. Il cru sur le coup que je les abandonnait mais non. J'avais maintenant toute son attention. Il me suivait des yeux. Je contourne sa voiture passant devant le véhicule. Je ne le lâche pas des yeux tandis que ma main se ballade sur le capot de la voiture. J'ouvre la portière côté passager et je m'y glisse. Son sac de sport se trouvait justement là. Sans lui demander, je prend son sac et je le porte vers l'arrière. J'offre un regard complice à Hannah l'air de dire qu'il allait falloir fouiller ce sac. Son téléphone y serait peut-être, sinon ce sera les poches de ses jeans. Je referme la porte et je me penche vers lui. Je vient cogner ma bouteille contre la sienne et je fais semblant de caler ma boisson, m'assurant qu'il en faisait autant. Il s'arrête n'en pouvant plus de boire autant en si peu de temps. Il regarde vers l'arrière un instant dans l'espoir de retrouver les beaux yeux d'Hannah mais celle-ci devait sûrement fouiller le sac. Je m'empresse de porter une main sur son visage pour le tourner vers le mien. je m'approche de lui avec un petit sourire. Il me demande si on ne serais pas plus confortable derrière avec mon amie. Je lui fais signe que non en m'approchant de plus en plus de quoi lui faire augmenter sa respiration.

- No , i don't think so. She's shy you know but let me tell you a secret : She like to watch.

Dis-je dans un anglais maladroit. Non , je ne suis pas devenue bilingue tout d'un coup. Cette réplique-là , je l'ai prise dans un film , je ne sais plus lequel. Désormais très près, je pose doucement mes lèvres sur les siennes. Quelque chose qui se voulait timide. Je voulais gagner du temps et éviter le plus possible de me coller a notre ami. D'un seul coup, il m'agrippe et me tire vers lui de quoi me faire asseoir sur notre conducteur. Je lance une main derrière le banc de quoi assurer à ma complice que tout allait bien. Disons que son geste brusque aurait pu être mal interprété. Je crois qu'Hannah est du genre à garder son sang froid mais n'importe quelle autre fille aurait pu sursauter ou commettre un geste qui aurait pu tout gâcher. Tandis qu'il baladait ses mains sur mon corps, je me retiens de grimacer de dégoût. Ma main se glisse derrière moi et je sens les clés de la voiture. Il faudrait peut-être les enlever pour s'assurer un contrôle du véhicule. Lorsque mes doigts les frôles, un petit cliquetis se fais entendre. Il s'arrête une minute. Je lui souris et je regarde derrière moi. Mes doigts s'empresse de rejoindre les commandes de la radio.

- Put some music on baby

Et il s'exécute me demandant si j'étais contente. J'hoche doucement de la tête. Ne le lâchant pas des yeux, ma main toujours près de la radio, celle-ci glisse  sur une roulette pour monter le volume très fort. Il n'entendrait rien et personne ne l'entendrais non plus. Il m'embrasse de nouveau. Je le pousse contre son siège puisqu'il s'était redressé. Ma main derrière moi farfouille pour retrouver les clés, dès que je les ai , je glisse ma main derrière le banc pour qu'Hannah les attrape. Je me souviens alors qu'il fallait terminer notre fouille par les poches de jeans du chauffeur. Arrrgghhh , puisqu'il le fallait. Je glisse mes mains sur sa ceinture. C'était le moment pour Hannah de fouiller mais aussitôt , dans un air pressé, il les retire mes mains pour la détacher lui même. Ce serait juste assez pour qu'il sente les mains d'Hannah qui fouille et se pose des questions. Je me dépêche de l'arrêter. Je le regarde dans les yeux.
« Shhhhttt calm down baby » Je prend ses mains et je les dirige doucement vers mon dos. Il les glisses sous mon chandail. Ok , on a intérêt à se dépêcher parce que lui , il a l'air pressé. Pas moi. Je repose mes mains sur sa ceinture. Tant que je sentais ses mains dans mon dos, je savais qu'Hannah pouvais fouiller. J'espère qu'elle a eut le temps de prendre les photos. Il se retire pour m'embrasser dans le cou. J'en profite pour questionner ma complice du regard. Je finis par exprimer une grimace lui faisant comprendre que là-dessus j'avais ecopé du sale boulot. Je passe une main juste derrière la tête du conducteur pour désigner la ceinture. Je ne sais pas si Hannah a compris mais elle comprendrais d'ici peu. J'agrippe la ceinture d'un coup et je l'enroule autours du cou du conducteur.

- Tire Hannah ! Tire !

L'italien s'énerve. Il ne comprend plus rien. Il voudrait crier mais même si il le pouvait, personne ne l'entendrait avec toute la musique. Vous savez, on a beau se faire des plans géniaux , on ne peux pas tout prévoir et sous le feu de l'action, les choses ne se passe jamais comme prévu. On est pas toujours les plus brillants quand l'adrénaline se glisse dans nos veines. Comme moi , je n'ai pas pensée me retirer de lui. Il porte aussitôt ses mains sur mon cou en nous traitants de choses pas très jolies. je me recule le plus que je peux , m'accotant contre le volant et faisant résonner le klaxon.

- Hannah tire !

Lui dis-je de nouveau. Son étreinte est beaucoup moins certaine. J'en profite pour me balancer vers le coté passager, laissant mon poids faire tout le reste. Je tombe donc entre le siège coté passager et le manche de vitesse. je le frappe avec mon pied pour le faire lâcher prise. Dès qu'il le fait, je pose une main sur mon cou pour reprendre un peu d'air. Je fronce les sourcils en remarquant tout de suite qu'il se dépêche de porter une main sur le coté de son siège. Cet empressement , cette manière qu'il a de chercher. Je me relève alors et je pose mes mains sur les siennes pour arrêter ce qu'il fait et voir ce qu'il cherchait. L'air que j'ai quand je réalise qu'il a une arme. Je me jette sur lui et je retire l'arme de son coffre avant qu'il ne puisse le faire car amoché comme il était, il ne voyait pas grand chose non plus. Je me recule de dos, sans vraiment voir où j'allais, le plus possible pour me retrouver sur le siège coté passager , le dos contre la fenêtre. Je retire le cran de sûreté , les leçons de Sean Reid m'ont été bien utiles à vrai dire. Je pointe l'arme sur lui.

- Tu peux le lâcher Hannah. Regarde ce que notre ami avait sur lui. Il se paie de beaux cadeaux le m*rdeux

Il se met à rire et répond en anglais que des minettes comme nous ne comptais pas tirer , j'ignore le terme qu'il a prit mais j'imagine que ce n'était pas gentil.

- Bouche-toi les oreilles Hannah

J'ai dit ça très rapidement espérant que mon amie m'ait écoutée car la seconde d'après, j'ai porté l'arme devant son visage , dirigé vers la fenêtre ouverte et j'ai tiré juste à coté de son oreille. Je devine à son expression d'horreur qu'un bruit sourd devait être en train de résonner dans son ouie. Je recharge le pistolet et je le pointe de nouveau.

- Get out you lil' sh*t

Il est un peu lent, il faut l'excuser sauf que moi , je n'ai pas de patience. Je sentais encore sa bave me dégouliner dans le cou alors disons que je n'étais pas d'humeur. Je le pousse avec mon pied, de quoi le faire tomber au sol après qu'il ait ouvert la portière. Pour ne pas le lâcher de vue, je ne sors pas de mon côté. Je me glisse sur le banc du conducteur et je sors moi aussi. Dès que je pose les pieds au sol. Notre samaritain lance une seconde tentative, il glisse un pied sous les miens de quoi me faire tomber au sol.

- Hannah !

m'écriai-je pour qu'elle m'aide. Je pousse l'arme vers elle pour éviter qu'il ne s'en empare car là , nous serions foutue.


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