À fleur de peau...

Marya & Morgane

Désormais associée à un baron de la drogue , je m'impliquais dans le domaine. Voulant absolument l'impressionner , je poussais le bouchon bien loin dans mon ''boulot''. Je me suis arrangée pour m'inviter dans toutes les fêtes universitaires qui se donnait en ville. Les fêtes , c'est là que les gens consomme le plus. C'est donc là que j'allais passer mes bonbons empoisonnés. Vous comprendrez donc que , à passer mes soirées dans tout les partys à disposition , puis aller à l'école de danse durant le jour et travailler au café en soirée ..... Je commençais à brûler mes batteries. J'allais devoir donner ma démission à ma patronne du café prochainement. C'est en réflexion. Entendant la vibration de mon téléphone , je pousse un petit grognement étouffé dans mes couvertures. Je lève un peu la tête et attrape péniblement mon téléphone dans ma main. Mes messages textes s'alignent :
- Stacey dit :
Tu est où ? On t'attends pour pratiquer la chorégraphie
- Andrew dit :
Tu arrive ?
- Andrew dit :
On t'attend toujours .....
- Andrew dit :
Et on t'attend encore.
- Andrew dit :
Je vais te remplacer par Alexis tu vas voir. Il est pas plus supportable que toi mais au moins il arrive à l'heure.
- Lori dit :
Ok petite pomme , j'ai aidé Andrew avec le décor. Nous on va manger un morceau.
- Morgane dit :
Coucou toi... Je suis au parc municipal... Pourrais-tu m'y rejoindre à notre banc habituel ?

Je fronce les sourcils devant toutes les conneries qu'on m'a envoyé. Je grimace un peu en voyant que j'étais passée par-dessus la pratique de danse de mon ami Andrew. À la fin , je souris en voyant le message de Morgane. Elle vient de me l'envoyer, j'ai le temps d'arriver. Au départ , j'étais distante avec cette fille. Elle représentait une menace pour le soutien financier des Lamberts en plus d'être une douleur prochaine pour cette brave Stella mais maintenant que je n'avais plus réellement besoin d'argent , j'ai baissé les barrières et je me suis rapprochée d'elle. Nous sommes amies. Des amies proches je crois. Je ne suis pas vraiment habituée à apprécier les gens. Quand ça m'arrive, je ne sais jamais où me mettre. Ça deviens toujours bizarre. Comme Alexis et moi. Quoi que lui , je ne sais pas encore si je l'apprécie ou si je le déteste. Une relation étrange encore une fois. Comme Sean Reid, mon associé illégal. Je l'admire comme un modèle même si parfois, j'ai peur de lui. Encore étrange. Même chose pour Stella : Je suis prête à lui planter un couteau dans le dos , au sens figuré silvouplait, mais en même temps, j'ai de la peine pour elle. La seule relation positive qui n'est pas étrange c'est avec Olivier. Lui , je l'aime et c'est tout. Quelque chose de fort, quelque chose de sain. Quelque chose de bien. Comme quoi , il pouvait y avoir du bon chez les Lamberts.

- Ok j'arrive

Murmurai-je à moi-même en conservant mon sourire. Je m'habille de façon rapide. Des short courtes bleu pâle. Une camisole noire par-dessus laquelle j'enfile une chemise carreauté rouge qui me donnait des airs de garçon manqué. Je prend une casquette qu'Oli a oublié chez moi et je sors. Sur le chemin , je tresse mes cheveux sur le coté. Je m'arrête à un dépanneur pour me prendre un sac de chip et une boisson énergisante. Pendant que je choisis dans l'allée , j'entends un homme crier sur sa femme au téléphone. Les gens dans le magasin sont tous mal à l'aise. Moi pour ma part, je ne peux pas m'arrêter de regarder l'homme parler à sa femme comme une moins que rien. Il s'arrête de parler pour me regarder aussi. Nos regards se sont croisés ainsi pendant un moment. Il fronce les sourcils et me déclare alors : « T'a un problème dis-moi ? » Je m'empresse de baisser la tête en faisant de petits signes que non. Réaction typique devant un intimidateur. Réaction normale. Mais moi , je ne suis pas normale. J'empoigne ma boisson énergisante et je vais payer à la caisse. Je vois le caissier qui n'arrête pas de regarder l'homme en question. J'effectue ma transaction le plus lentement possible histoire de laisser le temps à l'autre minable de me rejoindre. Dès que j'entends sa voix se rapprocher, j'arrête de compter mon argent, je le donne au caissier lui précisant que je ne veux pas de reçu. Je prend mon dû et je me retourne vivement pour foncer dans le con de service. Je m'excuse à voix basse. L'homme lève les bras insulté. « Regarde où tu vas connasse ! Je sors rapidement du dépanneur.

Une carte de crédit glisse alors hors de ma manche comme un tour de magie. C'était la carte de l'idiot de service. Les gens qui me connaisse savent que ce n'est pas moi de me plier à la stupidité des gens. Ce n'était pas moi de me plier. Cette vie, je la croque à pleine dent. Ce monde , j'en fais ce que je veux. Je passe à coté d'un sans-abri et je lui donne la carte.

- Tient dépense tout. Tu as peut-être une heure ou deux pour vider cette carte
- Oh ma petite ! Je vais pouvoir manger ! Dit-il en me prenant la main pour me remercier. Je la retire vivement
- Non , lâche-moi. Tu peux bien t'acheter de l'alcool ou des seringues pour te piquer j'en ai rien à foutre.

Je lui tourne le dos pour me diriger vers le dis banc de parc. Ce n'est pas moi de me plier aux gens mais ce n'était pas moi de les aider non plus. Il ne faut pas chercher du bon chez Marya Lambert, là où il n'y en a pas. Des amis , je ne devrais pas en avoir et pourtant , j'avais Morgane. Je la vois au loin. Un sourire se dessine sur mon visage sans que je m'en rende compte. J'ouvre mon sac de chip et j'en prend deux. Je m'arrête alors devant mon amie

- Salut ma belle. Je vais bien

Je me penche vers elle pour la serrer, passant un bras autours de ses épaules. Je m'asseois ensuite à coté d'elle de façon horizontale de sorte à être tournée vers elle. Je suis assise en indien et je lui tend mon sac de chip pour la laisser s'en prendre une

- Toi , ça va ?

Je la regarde songeuse suite à ma question. Elle a beau s'être maquillée , je vois bien qu'elle n'est pas comme d'habitude. Elle n'a pas l'air d'avoir bien dormi. Peut-être cette histoire avec Oli lui pesait lourd. Malgré ce qui se passait entre elle et mon frère , Morgane n'est pas une hypocrite. Elle a ses raisons et ses remords. Nous en parlions parfois et j'étais une bonne consolation puisque moi , je fais de mauvaises choses pour de mauvaises raisons. Dire à mon amie qu'elle fais de mauvaises choses pour de bonnes raisons, ça la rassurait.

- On dirais que ça va pas. Tu as bien dormi ?

À fleur de peau...

Marya & Morgane

Je la vois plonger sa main dans mon sac de croustilles et s'en mettre plein la bouche. Je souris naturellement à la voir faire. Lorsque je ramène le sac vers moi, j'ai le réflexe de regarder à l'intérieur pour constater la quantité qui me restait.

- Et tu as pas mangé non plus à ce que je vois

Dis-je de façon amusée vu la bouchée qu'elle s'était prise. Avec toutes les heures supplémentaires qu'elle faisait , la question était à se poser : Mange t-elle et dort-elle comme il se doit ? La réponse était non de ce que je pouvais constater. Morgane confirme mes doutes d'elle-même : « Je dors très mal depuis quelques temps et c'est pas faute d'essayer.» Je soupire. Pour moi , c'était encore les remords qui la rongeait.

- C'est à cause de cette histoire avec ton mari et tout ça ? Tu devrais pas te rendre malade comme ça.

Faire du mal je suis bien d'accord mais il faut que ça serve à quelque chose. Si elle jouait dans le dos de Stella et de son mari, en autant que ce soit pour être heureuse quelque part. La voir comme ça me dérangeait. Et pourtant je n'avais pas de conseil à lui donner, je savais bien dans quel cercle vicieux elle se trouvait. S'il y avait une solution qui ne blesserait personne, elle l'aurait prise. Mais il n'y en a pas. « Même au travail, il m'envoi bouler quand je dis que je peux faire du temps supplémentaire... à croire qu'il en on marre de m'en payer... » Je penche la tête avec un air de sermon. Par moment, j'avais l'impression qu'elle se punissait. Je secoue négativement de la tête.

- Et tu as besoin de faire autant d'heures ? Je crois pas que c'est la solution Blondie

Je plonge ma main dans mon sac. Mon ton n'avait rien de méchant, j'essayais plus de la raisonner qu'autre chose. La dernière chose que je souhaite, c'est qu'elle se malmène de la sorte.

- Si vraiment tu veux te punir, tu devrais venir faire du bénévolat chez les retraités avec moi. Eux ils vont te laisser faire toutes les heures que tu veux. Et il y a même des jeux, tu peux jouer à cache-cache avec le dentier de Monsieur Sylvester. Il le perds à chaque semaine.

Je croque dans ma croustille tout en la regardant avec un léger sourire. Je plaisantais bien sûr mais la véritable solution arrivais sous peu.

- Non , où je veux en venir c'est que ça te permettrais de voir Oli et un bon alibi. C'est pas surveiller là-bas

La preuve, je signais la feuille avec mon nom et je foutais le camp ensuite. Décidément , je ne réalisais pas à quel point je parlais comme une criminelle en cavale parfois.